Coup de téléphone mercredi matin à 8h30. Madame A. me demande de passer chez elle pour établir le certificat de décès de son mari. Je fais 30 km pour arriver au village où elle habite. «Hier après-midi encore, il était assis dans l’encadrement de la porte et observait le gibier sur le versant. Puis il a soudainement poussé un grand soupir et s’est effondré. J’ai pensé qu’il s’agissait d’un accident vasculaire cérébral. Il ne réagissait plus. La voisine m’a ensuite aidée à le coucher sur le canapé. Je me suis assise à côté de lui et j’ai tenu sa main. Il ne s’est plus réveillé. Je n’ai appelé personne, pas de médecin, personne qui aurait peut-être pu l’emmener à l’hôpital. Je savais qu’il ne le voulait pas. Il est mort dans la nuit, vers 1 heure.»