Le recueil d’une anamnèse dans les services d’urgences est inévitablement perturbé par l’activité qui y est souvent bruyante. De nombreux hôpitaux sont néanmoins dépourvus de salles adaptées réservées pour les entretiens médicaux avec les patients se présentant dans le cadre d’admissions régulières. Au lieu de cela, la place est occupée par des équipements médico-techniques qui ne sont parfois pas utilisés pendant des heures voire des jours. L’interrogatoire des patients doit souvent être réalisé dans des bureaux communs ou les chambres des patients, où des tierces personnes curieuses peuvent écouter la conversation. Il est toujours profitable de trouver un coin tranquille, même si la pièce momentanément libre se trouve à un autre étage. Déposer le pager (bipeur) dans le bureau du service!
Dans les cabinets médicaux, il y a certes une salle de consultation, mais l’intimité est perturbée par les questions ou les messages brefs des collaborateurs, les appels téléphoniques internes et externes, ainsi que le bruit qui traverse les fenêtres et les portes mal isolées. Le capitonnage épais et bien visible des anciennes portes de salles de consultation était déjà utile ne serait-ce que d’un point de vue psychologique.
Les sièges des salles d’attente, de consultation et de soins ne sont également pas toujours si confortables ni adaptés pour les personnes handicapées, comme l’on pourrait s’y attendre dans des établissements médicaux. Après de longs et inconfortables «entreposages», les personnes en attente sont peu motivées à se prêter à une anamnèse productive.
