Partage ou transfert des tâches?

Organisations
Édition
2024/10
DOI:
https://doi.org/10.4414/bms.2024.1359892962
Bull Med Suisses. 2024;105(10):

Affiliations
a Prof. Dre, FAAN, Haute école de santé de Berne, Master of Science en soins infirmiers, Berne
b PD Dre, FAAN, Université de Witten/Herdecke, Faculté de santé, Département de soins infirmiers, Witten, Allemagne
c lic. phil., Executive MBA, comparis.ch, Zurich
d Prof. Dr, Haute école de santé de Berne, Master of Science en soins infirmiers, Berne

Publié le 11.03.2024

Répartition du travail
Pour faire face aux défis dans le secteur de la santé, il est recommandé de recourir au transfert de tâches: des tâches spécifiques sont confiées à des spécialistes moins qualifiés – avec les problèmes que cela implique au niveau de leur exécution. Le partage des tâches quant à lui tient compte des compétences respectives de chacune et chacun.
En pleine mutation, le système de santé suisse nécessite des professionnels bien formés pour assurer un traitement et une prise en charge de haute qualité des personnes malades, malgré des ressources de plus en plus limitées et des coûts en hausse [1]. Pour cela, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande la mise en œuvre de soins intégrés avec «skill and grade mix», «reskilling» et «task shifting» (tableau 1).
Une meilleure compréhension du transfert et du partage des tâches est essentiel pour l’avenir du système de santé.
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Cependant, l’académisation des soins – niveaux master et doctorat – a ouvert de nouveaux champs d’action dans le domaine hautement spécialisé du traitement, de l’accompagnement et du conseil à la patientèle. Les tâches effectuées dans ce cadre sont souvent identiques au champ d’action des médecins, mais avec une autre orientation spécifique à la profession [2]. Ainsi, la notion de partage des tâches (task sharing) doit être intégrée dans le transfert des tâches (task shifting).
La focalisation sur l’exécution des tâches est problématique dans le domaine de la santé. Or, elle est favorisée par le système de facturation qui prévaut dans les soins de santé ambulatoires en Suisse [3, 4]. Il importe donc d’avoir une meilleure compréhension des concepts de partage et de transfert des tâches.

Médecine et soins infirmiers

Les études de médecine en Suisse sont axées sur les compétences, sanctionnées par un Master of Science et régies par la loi sur les professions médicales (LPMéd) [5, 6]. Le diplôme peut être classé au niveau 2 du cadre national des certifications pour l’enseignement supérieur (CNC) [7] ou au niveau 7 du cadre européen des certifications (CEC) [8, 9]. Les médecins diplômés sont en mesure, à l’aide de méthodes scientifiques, d’identifier et d’évaluer les problèmes de santé spécifiques des personnes ainsi que de mettre en œuvre des traitements appropriés, en tenant compte des aspects éthiques et économiques [5].
En Suisse, la formation de base des infirmiers et infirmières est dispensée soit dans le cadre d’une formation professionnelle supérieure diplômante, soit dans le cadre d’une formation universitaire avec obtention d’un Bachelor of Science. Les différences entre ces deux voies de formation résident dans la socialisation scientifique comme base d’un travail fondé sur des preuves au niveau du Bachelor of Science, ainsi que dans son prolongement académique au niveau du master et du doctorat. Les deux formations de base sont régies par la loi sur les professions de la santé (LPSan) [10], qui spécifie les compétences générales, sociales et personnelles nécessaires à l’exercice des soins infirmiers et d’autres professions non médicales dans le domaine de la santé.

Avec leur diplôme de Master of Sciences en soins infirmiers, les APN ont le même niveau de formation théorique que les médecins.

Si le diplôme en soins infirmiers de niveau Master of Science est considéré comme l’exigence minimale d’une activité de pratique avancée, il peut également être classé au niveau 2 du CNC [7] ou au niveau 7 du CEC [8, 9]. Ainsi, le niveau de compétences supérieur des titulaires d’un Master of Science en soins infirmiers est identique à celui des diplômés en médecine, mais l’accent est mis sur des points différents. Par exemple, les infirmières et infirmiers de pratique avancée (APN) doivent être en mesure d’évaluer une situation de manière systématique, avec des méthodes validées et fiables, et de prendre des mesures appropriées [3, 11].

Transfert et partage des tâches

Ces deux concepts mettent l’accent sur l’exécution de tâches individuelles et sur le travail d’équipe. Les tâches se distinguent par leur définition des objectifs ou des actions et peuvent être réalisées par étapes. Souvent, certaines compétences sont requises à différents niveaux [12]. Pour cela, une planification, une collaboration et des conditions cadres appropriées sont nécessaires [13, 14].
Le transfert de tâches (task shifting) est la transmission de certaines tâches d’un groupe professionnel qualifié à des spécialistes moins qualifiés, souvent avec une différence de salaire correspondante. L’acquisition de connaissances et de compétences est indispensable [14-17]. À titre d’exemple, citons les coordinatrices et coordinateurs en médecine ambulatoire (CMA) [2, 18-20] (voir encadré «CMA dans les cabinets de médecine générale»).

CMA dans les cabinets de médecine générale: exemple concret

Une femme mariée de 45 ans, commerçante de détail, se présente à la (première) consultation de la CMA avec son fils de 6 ans en raison d’un diabète sucré de type 2 nouvellement diagnostiqué.
  1. État de santé obèse (164 cm, 90 kg, IMC 33,5 kg/m2), FC 73/min, DT 155/95 mmHg
  2. État après un épisode dépressif, arthrose du genou gauche, rupture de la coiffe des rotateurs gauche, abus de nicotine
  3. La mère est diabétique, le père est décédé il y a quelques années d’un cancer du foie
  4. Les résultats de laboratoire: petite formule hématologique, électrolytes, valeurs de rétention rénale sans particularité, glycémie à jeun 8,3 mmol/l, triglycérides 1,98 mmol/l; cholestérol total 6,23 mmol/l, cholestérol HDL 1,47 mmol/l, cholestérol LDL 3,9 mmol/l, HbA1c 7,3%
Mesures à prendre: explication du diagnostic et des résultats de laboratoire correspondants, formation de la patiente à la mesure autonome de la glycémie et adaptation du mode de vie.
Jusqu’à présent, les tâches confiées aux CMA étaient accomplies par des spécialistes médicaux. Grâce à leur formation, les CMA apportent désormais un soutien ciblé à la patientèle. Pour garantir une prise en charge de qualité, il importe que les tâches confiées soient adaptées et que la maladie du patient ou de la patiente soit largement stabilisée [2, 19, 21-23].
En revanche, le partage des tâches signifie que d’autres professionnels que les médecins peuvent effectuer les mêmes tâches compte tenu de niveaux de compétence similaires. Le champ d’activité de chacune et chacune est ainsi élargi [15, 16, 24]. Prenons l’exemple des APN: avec leur diplôme de Master of Science en soins infirmiers, les APN disposent du même niveau de compétences théoriques que les médecins. Ils et elles peuvent donc assumer les mêmes tâches, même si l’accent est mis sur différents aspects en fonction de la profession. Selon le cas, les APN ont certes besoin d’instructions ou de formation, mais ils et elles complètent le traitement avec leur point de vue [25, 26] (voir encadré «APN dans des cabinets de médecine générale»).

APN dans les cabinets de médecine générale: exemple concret

Visite à domicile chez une patiente de 75 ans, connue comme souffrant d’une maladie chronique, en raison de nuits agitées
  1. Soupçon d’une démence vasculaire ED 11/21
  2. Maladie coronarienne chronique (dernière échographie cardiaque 3/22 EF55%)
  3. Diabète sucré type II, premier diagnostic 2003
  4. Insuffisance rénale aiguë en raison d’une atteinte rénale aiguë 3 03/23
  5. Hypertonie
  6. ... divers autres diagnostics
Anamnèse structurée selon SOAP
Mesures: adaptation de la gestion de l’insuline, de la médication ainsi que des mesures d’activation accrue pendant la journée, coaching des proches dans la gestion du diabète sucré, de la démence.
Collaboration: avec le coach en démence d’Aide et soins à domicile et le psychiatre de la maison de retraite voisine, mise en commun du fil conducteur.
Discussion de cas éthique avec les proches et l’équipe interdisciplinaire sur la suite de la procédure, la réanimation ou les directives anticipées.
Le transfert et le partage des tâches permettent une certaine flexibilité dans l’exécution de celles-ci. De même, le potentiel de tous les professionnels impliqués est mieux exploité [14]. Même si le système de facturation suisse se concentre sur les tâches, ni la médecine ni les soins et les exigences requises ne sont suffisamment représentés [11].

Avantages et inconvénients

Les nouvelles formes d’exécution des tâches sont importantes pour la Suisse. Cependant, le partage et le transfert des tâches ne sont mis en œuvre que de manière hésitante [26-28]. Les deux formes ont leurs avantages et leurs inconvénients. Dans les deux cas, il faut définir des tâches qui peuvent être confiées à un autre groupe de professionnels, en fonction du niveau de compétences. Pour le transfert de tâches, il est préférable que la tâche soit définie avec précision. En ce qui concerne les CMA, de telles mesures ont déjà en partie été prises [2, 19]. Cependant, des incertitudes subsistent quant au transfert de tâches à d’autres professionnels tels que les APN, même si les formations (y compris les formations postgraduées) nécessaires sont déjà établies pour les CMA et les APN [2, 6, 18-20, 28].
Le partage des tâches consiste à confier des domaines d’activité à des groupes de professionnels ayant des qualifications similaires. Les tâches sont exécutées sur la base des preuves, avec une orientation plus large, adaptée aux besoins de la patientèle [15, 16, 24]. Pour les deux types de délégation des tâches, de bons résultats peuvent être obtenus pour les patientes et patients [20, 22, 24, 29-31].

Pour les domaines complexes comme la prise en charge de personnes multimorbides, le partage des tâches est le plus approprié.

Une utilisation ciblée du transfert et du partage des tâches nécessite de vérifier les compétences requises pour les tâches confiées. Dans ce contexte, le task sharing s’impose surtout pour les domaines d’activité complexes, comme la prise en charge de personnes souffrant de multimorbidité. Les professionnels nouvellement chargés de la tâche apportent ainsi une valeur ajoutée qui, en fin de compte, améliore encore la qualité [21, 23, 24].
Le partage et le transfert des tâches sont plus efficaces lorsque les professionnels de la médecine et des soins sont bien formés [13, 16, 24, 32]. Il est important qu’ils soient mis en œuvre de manière participative, en s’appuyant sur la théorie et les preuves, et en impliquant les personnes concernées [28, 33]. Il est également important de disposer de conditions structurelles et organisationnelles appropriées [12-14, 17]. Comme les APN ne sont jusqu’ici pas désignés comme des fournisseurs de prestations dans la loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal), [19, 26], la mise en œuvre du task shifting et du task sharing est plus difficile.

Une valeur ajoutée pour la santé

Le partage et le transfert des tâches permettent de faire face aux défis actuels dans le secteur de la santé. Le travail d’équipe, l’efficacité et la qualité des soins de santé sont améliorés. Dans le cas du transfert de tâches (task shifting), il importe de choisir et d’adapter les tâches transférées de manière appropriée [20]. Le partage des tâches (task sharing) permet d’accomplir des tâches au même niveau de compétence, mais avec des orientations professionnelles différentes. Il en résulte une valeur ajoutée [13, 24, 32]. Sans ces réflexions, le partage et le transfert des tâches risquent d’être mis en œuvre au détriment de la patientèle, des professionnels et, en définitive, du système de santé.

Le partage et le transfert des tâches permettent d’améliorer le travail d’équipe, l’efficacité et la qualité des soins de santé.

Les deux formes de gestion des tâches nécessitent des professionnels bien formés et génèrent des possibilités de soins plus étendues. Le traitement et la prise en charge sont mieux adaptés au contexte et aux données culturelles [13, 15]. Une planification appropriée, des ressources suffisantes, l’éducation, la formation et la transparence sont essentielles [17].
Pour que ces objectifs puissent être atteints, il faut des structures adéquates telles que des régions de santé, des modèles de soins et de navigation, des systèmes de financement transparents ainsi que de la recherche et d’autres mesures. Les «Triple Aims of Healthcare» – c’est-à-dire l’amélioration des expériences individuelles en matière de soins, l’amélioration de la santé de la population et la réduction des coûts par habitant en matière de soins – ainsi que les besoins des patientes et patients peuvent servir de fil conducteur dans ce domaine [13, 16, 34].
maya.zumsteinshaha[at]bfh.ch
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