Vous m’avez adressé un courrier de lecteur et, à la date de la parution du présent numéro, cela fera presque un an que je l’ai reçu. Le premier de ces 355 jours a été marqué par la joie de recevoir une réponse à mon «Mot de la fin» [1]. J’avoue que j’aime consacrer du temps aux choses importantes, mais cette fois-ci, cela n’a pas fonctionné. En effet, la réponse étoffée que j’avais commencé à rédiger ne vous est jamais parvenue, car elle est restée dans les brouillons de ma boîte mail. Comme je ne voulais pas me contenter d’une réponse sans âme suite à votre demande de CV, la joie initiale s’est muée en mauvaise conscience. Vous m’avez écrit une nouvelle fois le 14 novembre 2022, me rappelant la collaboration dont j’avais parlé. Le poids sur ma conscience s’est accentué. Il est vrai qu’il se passe beaucoup de choses en 355 jours, mais je ne cherche pas à me défausser. Je vous demande simplement de m’excuser de ne pas vous avoir répondu plus tôt et j’ose espérer qu’une faute avouée publiquement est à moitié pardonnée.
Vous écrivez que la rédaction du Bulletin des médecins suisses a manqué l’occasion de présenter ses nouveaux membres avec leur CV. Vous avez donc fait une recherche sur Google à mon sujet et découvert l’entretien avec Werner Kieser [2] que j’ai réalisé pour le magazine allemand Der Spiegel. C’est dans cette grande rédaction que j’ai effectué une partie de mes stages (2008-2010). Durant cette période, j’ai également co-écrit un article consacré à la crise de l’Euro [3, 4]. Au cours de mon volontariat chez Achim Achilles (aujourd'hui Achilles Running), j’ai principalement écrit dans mon domaine de prédilection, à savoir les sports d’endurance et la santé [5-8]. Durant ma formation de journaliste, j’ai travaillé au sein de différentes rédactions chez Axel Springer: au Berliner Morgenpost (aujourd’hui Funke Mediengruppe), pour le journal Die Welt/Die Welt am Sonntag et c’est là qu’en 2009 j’ai rencontré ma femme Sophie qui est toujours à mes côtés aujourd’hui (Sophie, je t’aime!). Avant cela, j’ai débuté mes études de journalisme en 2002 avec la philosophie en branche principale et la théologie en branche secondaire. Joseph Ratzinger est d’ailleurs l’un des membres fondateurs de cette université. J'ai terminé mes études en 2008 par un «Magister Artium».
Avant et pendant mes études, j’ai régulièrement écrit en tant que pigiste pour les quotidiens Schwarzwälder Bote et Badische Zeitung. Entre-temps, j’ai travaillé pour le Deutsches Depeschendienst [9], effectué un stage dans une agence de publicité à Zurich et fait office de prête-plume pour la rédaction de textes et de recherches. J’ai obtenu ma maturité en 2001 dans une école Steiner. J’ai eu une scolarité magnifique et certains de mes camarades de classe de l’époque font désormais partie de mon cercle d’amis les plus proches. Je suis né à Téhéran en 1982. Arrivé en Allemagne 1986, j'ai grandi entre le Jura souabe et la Forêt-Noire. Je travaille en Suisse depuis 2013 et me suis installé à Bâle en 2014. La Suisse a représenté un tournant dans ma vie à bien des égards. Pour la première fois, j’ai accepté un poste qui n’avait rien à voir avec le journalisme et travaillé comme responsable de la distribution en ligne auprès du Brunnen-Verlag (aujourd’hui Fontis), où j’avais les coudées franches pour la conception. En 2019, je me suis mis à mon compte et j’ai fondé mon entreprise Superspreader GmbH en 2020. Je travaille aux EMH depuis 2022. Veuillez m’excuser de ne pas répondre à toutes vos questions ici, mais vous trouverez de plus amples informations dans le courriel que je vous ai envoyé. J’aimerais terminer en citant Sénèque: «Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas. C’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles.»
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